PHOTO PASSION SPORT PHOTO SPORT N°1 | |||
Magazine, "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine - 122 photographies par 35 photographes Agence de Presse Vandystadt Sport Photos (Paris-France) : Photos © Gérard Planchenault (24), Gérard Vandystadt (14), Didier Klein (11), Bernard Asset (6), TD (4), Jean-Marc Loubat (4), Richard Martin (4), François Rickard (4), Pascal Rondeau (4), Jean-Pierre Boulmé (3), Simon Bruty (3), Bernard Giani (3), YG (3), Patrick Behar (2), Francis Bompard (2), Mike Powell (2), Holly Stein (2), Bruno Bade (1), Marc Becker (1), PB (1), Denis Boulanger (1), Sylvain Cazenave (1), Sylvie Chappaz (1), Chris Cole (1), Jean-Pierre Galtier (1), Didier Givois (1), Mike Hewitt (1), Vincent Kovacs (1), Eric Lefeuvre (1), Jean-Pierre Lenfant (1), Don Morley (1), Ancil Nance (1), Alain Patrice (1), Graham Watson (1), Laurent Zabulon (1), Emmanuel Zurini (1). Avec les photos du pool des photographes et des archives : Agence Vandystadt Sports Photos (Paris France) et Agence Vandystadt Sports Photos-Allsport International (Grande Bretagne - États-Unis), (4) et Zoom / Agence Vandystadt Sports Photos (Paris-France), (1). Toutes les photos de "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine - ont été choisies par Gérard Vandystadt. Avec Didier Klein (reportage "parachutisme - Emotion Bleue et Interview") et avec Gérard Planchenault (reportage "Bike messenger - Le prix du danger"). PHOTO PASSION SPORT N°1 SOMMAIRE : p.3 EDITORIAL - p.4 SOMMAIRE - p.6 INFOS PHOTO SPORT - p.18 KIOSQUE - p.20 TOP SHOOT : LA PHOTO DU MOIS (Photo Didier Givois) - p.22 PASSION : INTERVIEW de SEBASTIEN FUTE, "Plus tard je serai photographe" - p.26 CREATION : OMBRE & LUMIERE, Entre le réel et l'irréel - p.50 BLOC-NOTES : OMBRE & LUMIERE - p.52 REPORTAGE : PARACHUTISME, EMOTION BLEUE, La photographie à 200 km/h - p.66 INTERVIEW : Entre ciel et terre avec DIDIER KLEIN - p.72 BLOC-NOTES : EMOTION BLEUE ET INTERVIEW - p.74 DOSSIER : 1 / EXPLOITS A HAUTS RISQUES, La spirale des performances - p.84 DOSSIER : 2 / TOP SHOOT, A propos de sport-crash- p.86 DOSSIER : 3 / LES 7 CRACKS DU CRASH - p.106 BLOC-NOTES : DOSSIER EXPLOITS, TOP SHOOT, 7 CRACKS - p.108 REPORTAGE : LE PRIX DU DANGER, Bike Messenger à New-York - p.124 BLOC-NOTES : LE PRIX DU DANGER - p.126 GRAND CONCOURS : PHOTO SPORT et Agence VANDYSTADT - p.128 PHOTO PASSION SPORT N°2 - p.129 JUST ONE MORE - p.130 TRIBUNE LIBRE : SAINTE PHOTOGRAPHIE.
Les textes de "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT sont de : Laurent Bouquet, Mauricio Gugelmin, Gérard Vandystadt (photographe), Nigel Mansell, Gilles Maquet (photographe-vidéoman), Terry Noris, Carl Daniel, Alain Prost, Christian Plaziat, Surya Bonaly, Oksana Baïul, Lu Chen, Naas Botha, Pierre Durand, Florence Griffith, Stéphane Peterhansel, Edgar Grospiron, Oksana Kostina, Gérard Planchenault (photographe), Katarina Witt, Charles Barkley, Equipe de France de Handball - 1993, Jean-Pierre Maurin, Patrick Vaire, Sébastien Flute, Henri Leconte, Isabelle Patissier, Molly Scott, Ivan Lendl, Jim Courier, Frédéric Anger, Nery Pumpido, Jean-Marc Dubois, Garry O'Toole, Kenny Roberts, Téo Fabi, Paco Ojeda, Didier Klein (photographe-vidéoman). Max Dereta (photographe-vidéoman), Bruno Brokken (photographe-vidéoman), Simon Ward (photographe-vidéoman), Willy Boeykens (photographe-vidéoman), Henny Wiggers (photographe-vidéoman), Michel Pissotte (photographe-vidéoman), Véronique Roux, Bruno Passe et Michèle Vieren (photographe-vidéoman), François Rickard (photographe-vidéoman), Rugby : M. Oyogi Doshiba University, Ricardo Patrese, Nelson Piquet, Jos Van Aert, Rémy Louvel, Erik Comas, Martin Donelly, Andrea de Cesaris, Brian Anton, Kristian Ghedina, Christin Krone, J.P. Houbart, Enrico Vidoli, Davis Phinney, Edwin Evertsen, Philippe Laillet, Serge Demiere, Hwang Youn-Cho, Daley Thompson, Djamolidine Abdoujaparov, Terry Butcher, Memo Gracida, "Chamaco" Antonio Borrero Borrero, Pierre Dupont (Bike messenger), Masako Ohya, Christine Janin, Abedie Pelé (ndlr 2010, plus quelques belles et trop fugitives apparitions...).
En 1993, Gérard Vandystadt dédie, page 3, "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine, à Véronique.
ÉDITORIAL par Gérard Vandystadt
Aux cours de l'École du Louvre, étudiant, j'étais intéressé par la vie des artistes du Quattrocento italien et leurs différentes "écoles", par les "ateliers" flamands, et ceux, plus proches, de Rembrandt, de Delacroix... J'ai compris plus tard que lorsqu'on veut réaliser une œuvre importante, en quantité et en qualité, avec un style, un esprit, une philosophie, cela ne pouvait se faire qu'avec la réunion de nombreux talents divers, mais œuvrant dans le même sens... J'ai réuni peu à peu autour de moi, au sein de l'agence, des dizaines de personnes, collaborateurs et photographes, et ensemble - pas toujours facilement - nous avons depuis 17 ans donné à la photo de sport un certain "meilleur d'elle-même" ! Une œuvre immense, individuelle et collective, un ensemble unique de photos que des milliers de magazines, des centaines d'éditeurs, de publicitaires etc... utilisent et publient partout dans le monde ! Nous avons suscité beaucoup d'intérêt auprès des professionnels et des amateurs dans le milieu de la photo mais bien sûr aussi dans celui du sport.
1993, début d'une nouvelle histoire, des millions de photos faites, des millions à faire... par l'agence. Mais une "impérieuse nécessité", un sentiment de manque, une logique sans faille, la nature a toujours autant horreur du vide... alors le goût du challenge revient très fort : pourquoi la presse n'a-t-elle pas son magazine de photo sportive pour exprimer, communiquer la formidable présence de la photo sportive devenue mondiale, l'une des formes photographiques les plus en évolution, en devenir depuis les années 80, mouvement auquel l'agence contribue chaque jour davantage... Créer "le" magazine de la photo sportive pour les photographes, pour les sportifs, pour ceux qui aiment le sport et sa photogénie ! Un magazine original au concept nouveau, sans précédent, qui n'enfoncerait pas les portes... ouvertes par d'autres, qui ne serait pas une copie cent fois rabâchée sur les rayons de la facilité... Un tel magazine, je le rêve depuis 10 ans, c'est celui, introuvable, que j'aimerais tout simplement acheter en kiosque, qui me parlerait photo comme nous l'entendons, un magazine de... photographes de sport ! Un magazine qui ne soit pas un "zapping" permanent d'informations et de photos jetées en vrac et en quantité, aussi nombreuses, moches, et petites que des boutons d'urticaire. Parfois, on zappe avec la même rapidité les pages d'un magazine que 30 chaînes de télévision en 30 secondes... Aussi vite acheté,... feuilleté, "zappé", que... jeté. Les gens, dit-on, devraient retourner plus souvent au cinéma, ou lire un bon livre... Mon cinéma préféré, c'est le "grand film", et en photo, ce sont les "grands sujets", sur 20 ou 30 pages..., "grand écran" où les photographes vous offrent le spectacle total de ce qu'ils savent faire de mieux : de vraies photos, évidemment ! Mon souhait : vous proposer les meilleures images, les plus beaux reportages, dans un esprit "magazine" qui aurait aussi l'allure, la magie d'un beau livre..., où il y aurait la synthèse, réfléchie, cohérente, visuelle d'une exposition photographique avec en plus, l'écriture pour parler entre nous de certaines de nos passions..., photo..., sport. Ce numéro est dédié à "Véronique" (voir p. 130). © Gérard Vandystadt / PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993 n°1)
(ndlr en 2010 : Le N°1 de "PHOTO PASSION SPORT" - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine - daté mars / avril 1993, comporte entre autres, sur 132 pages : tous sujets et espaces confondus, 28 pages de textes et 130 photos. Grand sujet 1 - "L'ombre & la lumière en photographies sportives" : 25 pages de textes et de photos. Grand sujet 2 - "Parachutisme - Émotion bleue et Interview" : 21 pages textes et photos. Treize photos, dont neuf (9) doubles pages, une (1) pleine page et trois (3) 1/4 de page. Grand sujet 3 - Dossier : "Les crashs du sport - Exploits à hauts risques, Top Shoot, et 7 Cracks du Crash" : 32 pages de textes et de photos. Douze (12) doubles pages, trois (3) pleines pages et quinze (15) 1/4 de page. Grand sujet 4 - "Le prix du danger - Bike messenger à New York" : 17 pages de textes et photos. Vingt et une photos, dont six (6) doubles pages, trois (3) pleines pages et douze (12) 1/4 de page. PHOTO SPORT Magazine N° 1, c'est : 41 photographies en doubles pages, 8 en pleines pages + 73 photos, Infos et sujets divers.
OMBRE & LUMIÈRE - entre le réel et l'irréel ! par Dominique Buisson
Opposer l'ombre à la lumière peut paraître contradictoire. Pourtant, lorsque la lumière baigne un sujet, c'est à l'ombre que le sujet doit son existence. Ainsi la photo de la grimpeuse sur son rocher de lumière (p.28-29) n'est pas sans rappeler les peintures de Lascaux où les hommes préhistoriques peignaient l'ombre de leurs mains sur la surface rugueuse de leur grotte. Plus tard Léonard de Vinci fut le premier à étudier ce rapport étrange entre la clarté et les ténèbres et à l'appliquer dans la peinture. Ses successeurs osèrent davantage. Désormais, rien n'interdisait d'aller plus loin et de privilégier l'ombre, la lumière n'en étant plus que l'écrin.
Si le sport est un spectacle, l'ombre est une dramatisation théâtrale. La vibration de la lumière sur les ténèbres a quelque chose de "religieux". Elle fouille l'âme des acteurs qui naissent ainsi à la vie dans l'intensité de leur rôle. Ne faut-il pas se rappeler la célèbre "Ronde de nuit", où Rembrandt braquait sur ses personnages des projecteurs dignes d'un studio photographique ? Comme le maître flamand, le photographe se doit de "mettre en lumière" ses personnages pour mieux les "révéler". La photo de Lendl (p.32-33) au service est peut-être la meilleure illustration du clair-obscur classique : l'ombre l'isole du public, de son adversaire même. Il est seul avec lui-même, face à la perfection du geste. Il devient le geste, et la lumière révèle sa force intérieure : la photo est silencieuse comme la "Ronde de nuit". Il en est de même pour le gardien de but (p.38-39, le faisceau lumineux qui le suit le situe hors du temps pour universaliser son rôle.
La photo de tauromachie (p.48-49) ne séduirait-elle pas moins Salvador Dali et sa redoutable science de la mise en scène ? Le taureau n'y est plus un adversaire : il est la muleta, le point d'orgue de la photo dans une lumière de sang qui préfigure déjà son destin. On ne plaint pas le taureau, mais on ne l'admire pas plus. Il n'existe alors que pour rappeler l'enjeu ultime de cette scène dramatique : le torero ne combat que contre lui-même. L'ombre c'est encore l'humour : ainsi de Lucky Luke, qui tire plus vite que que la sienne. Mais elle est parfois perverse : dans la photo de golf (p.36-37), elle indique le tir idéal, droit au but, mais... pas la bonne direction ! Quelquefois, elle contrarie même le mouvement annoncé : des quatre mains du plongeur (p.45), deux le retiennent, l'empêchent de se détendre. Va-t-il finalement plonger ?...
© Dominique Buisson / PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993 n°1)
L'auteur : Dominique Buisson, 46 ans, photographe, écrivain, conférencier. 15 ans de presse écrite, a publié depuis 1981 onze livres d'art sur la culture japonaise et participé à de nombreuses expositions photographiques. Professeur d'arts plastiques. Il collabore avec Gérard Vandystadt, depuis 1976, et depuis 1977, diffuse ses photos avec l'Agence Vandystadt.
EMOTION BLEUE - La photographie à 200 Km/h ! par Didier Kein
4000 mètres. Ma voisine me tend le masque à oxygène que nous sommes quatre à nous partager. Lentes inspirations répétées... Suivante ! Je me prépare calmement : d'abord les lunettes, et puis le casque. Fixation des deux mentonnières, raccord des câbles de déclenchement électrique et d'alimentation du flash, OK. Je pense à mes quatre camarades photographes et vidéomen, installés en "hommes solitaires" à bord des cinq avions. Autour d'eux, dans le doux bruit de turbines de la patrouille, cent superbes jeunes femmes (enfin presque !)... le "métier" a quand même des avantages !
Signal sonore et voyant de "Stand-by". Les filles ouvrent la porte, et se positionnent, collées les unes aux autres afin de rester le plus groupées possible dès les premières secondes de vol, dans l'attente du klaxon qui donnera le signal du départ... Plus un bruit, secondes au ralenti au cours desquelles chacun d'entre nous voit défiler les soixante-dix secondes de vol qui l'attendent. Et c'est le départ : coller, coller, coller, coller... C'est parti !!! Repérer la base qui se forme doucement, bon sang qu'elle est loin ! Position de piqué pour rattraper le fort décalage de hauteur dû au temps de sortie des avions... Whhhhh... le vent relatif accélère doucement... Magie de la troisième dimension ! Petit coup d'œil à la base, encore du niveau à récupérer. Reprise d'un piqué plus léger que je freine doucement à l'œil, OK pour la distance. Coup d'œil général, la formation est complète aux deux-tiers. Soleil de face, léger dérapage à gauche pour assurer une lumière correcte, en même temps que j'avance doucement, me rapprochant de la figure qui continue, seconde après seconde, de se compléter au fur et à mesure de l'arrivée de ses coéquipières. Placement OK, centrer en avançant légèrement pour amener une sensation de verticalité... Je déclenche. Léger coup d'œil aux alentours, seules quelques nanas ne sont pas encore appontées... Bon sang mais elles risquent de le faire !... Recadrer, nouvelle avancée légère en continuant mon dérapage gauche... Déclenchement. Sont-elles toutes là ! Je n'en sais rien mais la lumière est sublime, et la formation qui semble stationnaire au-dessus de la terre immobile est splendide... Déclenchement... Ça continue de voler merveilleusement... Dernière avancée au bord de la verticale de la formation... Déclenchement en profitant de cette merveilleuse fleur humaine, que nous sommes cinq seulement à voir en direct... S'arrêter une infime seconde.. Vol... Vol...
ENTRE CIEL ET TERRE - Avec Didier Klein par Gérard Vandystadt
Photo Sport : Didier, en dix ans de photos de parachutisme, sur 2700 sauts effectués, tu n'as finalement "travaillé" que 68 heures ? Didier Klein : C'est une manière de voir les choses ! Il est vrai que si l'on compte une minute de chute et deux minutes sous voile, je ne travaille que trois minutes par saut... Et cela ne représente en dix ans que la moitié du temps qu'un photographe passe à bosser lors d'un seul Open de Roland-Garros... Moi qui croyais être un actif !.. Photo Sport : Quelle est la plus grande difficulté de la photo de parachutisme ? Didier Klein : C'est de le faire en chute ! Cela se passe à une vitesse verticale qui oscille entre 180 et 250 km/h. Ce qui veut dire qu'il faut d'abord et avant tout être un parachutiste autonome et techniquement "au point" avant d'attaquer la prise de vues... en chute ! Photo Sport : Cela demande quelle expérience ? Didier Klein : Je pense qu'il faut quelques centaines de sauts, soit au moins deux à trois ans de pratique intensive. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas réaliser un "cliché" avec un centaine de sauts, mais on manquera alors de répondant technique dès qu'une photo un peu plus pointue sera à réaliser (grande formation par exemple). Photo Sport : Parlons technique photo. Comment se fait la visée ? Didier Klein : Les boîtiers sont fixés sur le casque, et la visée se fait à travers un viseur qui arrive devant l'oeil. Ces viseurs sont du type "à anneaux de Newton", c'est-à-dire qu'ils permettent de voir très précisément le centre de la visée à travers des anneaux qui suivent l'axe du casque (donc l'axe de prise de vues du boîtier) même si le casque bouge légèrement. De tels viseurs sont indispensables pour assurer une visée parfaitement centrée.
Didier Klein : Le plus souvent entre 35 et 24mm. Cela dépend à la fois du sujet que l'on prend et de l'effet souhaité. Pour un sujet seul, on peut faire ce que l'on veut, car il n'y a ni problème de formation (à moins d'être collé à lui), ni de profondeur de champ. En revanche, dès que l'on suit une grande formation, on a tendance à abandonner les très grands angles pour se servir du 35mm, cela pour éviter que la figure n'apparaisse déformée. Mais la distance augmentant, il faut alors assurer en profondeur de champs. En fait, tout le problème vient du fait qu'on ne peut photographier une formation en étant pile dessus... Photo Sport : Qu'est ce qui se passerait alors ? Didier Klein : On serait dans ce cas "déventé" par les turbulences induites par la formation, et on tomberait violemment dessus. Ce qui n'est conseillé ni pour des raisons de sécurité, ni pour des raison de crédibilité dans le milieu... Photo Sport : C'est déjà arrivé ? Didier Klein : Bien sûr, de jeunes parachutistes qui voulaient faire de la photo sans être suffisamment solides techniquement ont déjà provoqué de tels "accrochages". Ce qui fait que maintenant les leaders des formations se méfient et veulent savoir à quel photographe ils ont affaire. Cela arrive aussi à des confirmés ; je me souviens d'une photo que je voulais faire sous une étoile à huit, persuadé qu'en me positionnant pile dessous mais suffisamment bas pas rapport à elle, je ne leur créerais pas de problèmes. Eh bien j'ai déventé la formation qui s'est "cassé la figure". Comme quoi... Cela dit, c'était tout de même différent dans la mesure où j'avais expliqué aux parachutistes ce que je voulais faire, et que je l'ai tenté à une altitude suffisamment haute pour qu'il n'y ait pas de problème de sécurité.
Didier Klein : Il se fait "à l'œil". Avec l'habitude on arrive à bien sentir le champ d'un 35mm ou d'un 24mm, même d'un 20mm, que j'utilise pour ma part maintenant très souvent. Photo sport : Quels boîtiers et paramètres techniques de prises de vues ? Didier Klein : N'importe quel 24 x 36 équipé d'un moteur intégré (plus agréable qu'un moteur séparé pour des raisons de poids) fait l'affaire. Il faut pouvoir travailler en automatique ou en manuel selon le sujet. Quant aux paramètres, en général on opère aux alentours du 250ème, pour f : 8 dans les conditions normales. On a au moins la chance d'avoir de la lumière là-haut ! Photo Sport : Quelles sont outre les spécificités techniques parachutistes, les difficultés techniques purement photo ? Didier Klein : Après la visée et le cadre, l'exposition évidemment. Le mode automatique marche bien le plus souvent, mais a bien sûr ses limites. Ainsi de sujets sur fond de nuages par exemple, qu'on est bien obligé de prendre en manuel. Reste à savoir anticiper le réglage avant le saut... François Rickard, mon ami photographe, tournait même son diaph en chute selon les conditions de lumière ! Il ne travaillait d'ailleurs lui qu'exclusivement en manuel. Reste la mise au point, elle ne pose généralement pas de problème puisqu'on travaille aux grands angles, et avec de la lumière. On sait en général avant le saut à quelle distance on va opérer, il n'y a plus qu'à scotcher la bague des distances afin qu'elle n'ait pas la mauvaise idée de bouger pendant le saut. Photo Sport : L'autofocus n'est donc pas exploitable ? Didier Klein : Il peut être utilisé mais à mon sens il offre, sauf cas particuliers, plus de risques (sujet décentré, contraste difficile, inertie de prise de vues) que d'avantages. Après avoir essayé, je suis revenu au bon vieux bout de scotch qui "assure" !
Didier Klein : Oui, cela relevait de ma part d'un désir d'images nouvelles. J'ai donc équipé mon casque de l'ensemble Nikon F-8O1 et SB-24 en 1989, dès sa sortie. Et outre les photos de soir ou de contre-jour (où le flash est indispensable), je me sers du flash en permanence, ce qui me permet souvent de déboucher le sujet et donne un "plus" au relief de la photo. Photo Sport : Il se recharge suffisamment vite ? Didier Klein : Je l'alimente avec une batterie Quantum turbo, fixée à mon harnais, qui donne la pleine puissance toutes les deux secondes, ce qui est largement suffisant. Sport Photo : Quant au déclenchement, il est électrique ? Didier Klein : Bien sûr. Un cable de déclenchement part du boîtier vers la main gauche en passant sous la combinaison. Aucun problème. Photo Sport : Souvenir particuliers ? Didier Klein : "Des Classiques". Pour ma part, cela ne m'est jamais arrivé de sauter sans pelloche, mais en revanche, j'ai fait une super série en gardant le capuchon d'objectif sur l'appareil. Je l'ai vu au sol en me déséquipant. J'étais fou furieux. Photo Sport : Est-ce dangereux ? Didier Klein : Dans la théorie pas plus que la pratique "classique" du parachutisme, qui "dans la théorie" ne l'est pas. Dans la pratique, j'ai perdu deux amis l'année dernière.
Didier Klein : Pour la première, Véronique, après ouverture la voile principale a eu un défaut de fonctionnement. Elle s'en est donc séparée (ce qui est la procédure normale) avant d'ouvrir sa voile de secours, mais cette dernière s'est accrochée dans le matériel vidéo qui équipait son casque. Et elle n'a malheureusement pas réussi à le dégrafer ensuite. Photo Sport : Et l'autre accident ? Didier Klein : Une horreur, un ami très proche, *François Rickard, tournait un film en Bolivie. Il avait du matériel très lourd sur le casque. Le vent local ne lui ayant pas permis de se poser sur terre, il est arrivé sur un lac. Il a coulé sans arriver à se séparer de son casque, peut-être d'ailleurs au début par crainte de perdre ses images ? La mort a décidément beaucoup d'imagination ! Photo Sport : Le bilan ? Didier Klein : Anticiper, anticiper, anticiper. © Gérard Vandystadt avec Didier Klein / PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993 n°1) Photos du sujet : Didier Klein (3 photos, dont la couverture de PHOTO SPORT), François Rickard (1) / Agence Vandystadt Sports Photos.
EXPLOITS A HAUTS RISQUES - La spirale des performances par Alain Mercier
Cet hiver, Nathalie Bouvier a retrouvé sa place sur la vaste scène du Cirque Blanc. Elle a promené ses yeux rieurs, sa bouille gourmande et sa douce joie de vivre sur toutes les pentes de la Coupe du monde féminine de ski alpin. A chacune de ses performances, elle a lu du respect dans le regard de ses adversaires et de tous les entraîneurs des équipes étrangères. "Du respect, dit-elle. Et une certaine admiration. Mais pas vraiment d'étonnement de me retrouver là, au pied de la piste, moins de deux ans après mon accident". Condamnée par la médecine à ne plus jamais goûter à l'ivresse d'un schuss après sa chute, en mars 1991 lors d'un entraînement à Furano (Japon), la skieuse française a vaincu toutes ses douleurs et obligé ses jambes à oublier leurs multiples fractures. "J'ai vécu l'enfer" lâche-t-elle parfois. Aujourd'hui, pourtant, il ne se trouve personne dans le milieu du ski alpin pour s'étonner encore de sa présence au départ d'une descente. Preuve que l'accident fait désormais pleinement partie du jeu intrépide de la haute compétition. L'accident, ses risques et ses miracle. Plus tôt, le Suisse Pirmin Zurbriggen avait lui aussi renversé d'un geste énergique la solide logique médicale. Opéré un mois seulement avant le début des championnats du monde, il avait avalé d'un trait l'obligatoire épisode de la rééducation. Pour se jeter sans la moindre appréhension dans la pente du Mondial de Crans-Montana. La médecine avait alors crié à la prouesse physiologique et bruyamment applaudi le courage et la détermination du skieur. Mais le sport avait à peine relevé l'anecdote. "On en a vu bien d'autres", avaient murmuré les vieux piliers du Cirque Blanc.
L'athlétisme n'est pas seul à payer annuellement son tribut à la blessure et au danger. En gymnastique, le public a fini par renoncer à retenir les noms des meilleures. Normal : elles ne durent que le temps d'un été. L'évolution technique consomme des générations entières de bébés champions. Aux championnats du monde de Rotterdam en 1987, l'infirmerie a refusé du monde. La compétition a envoyé quarante gymnastes sur les brancards. Fractures, entorses et traumatismes... La gym vole toujours plus haut mais il lui arrive souvent de se prendre les pieds dans ses propres tapis.
Les Sports mécaniques ont cessé depuis des lustres de laisser au corps humain le loisir de s'adapter au progrès de la machine. Pas question de traîner en route. La technologie saute les étapes et se moque volontiers des périls de la vitesse. Aux pilotes de trouver dans leurs muscles les ressources pour suivre ce rythme endiablé. "Au Castelet, les motards arrivent en bout de ligne droite à 305 km/h, explique Albert Charin, le kiné de l'équipe Suzuki. Et ils abordent la course du Cygne à 150 km/h. Sur une distance de 70 mètres, ils ralentissent de 150 km/h. Ils prennent donc l'équivalent de 70 kilos dans les bras. Sur la ligne d'arrivée d'un grand prix le pilote a soulevé 140 fois une charge de 70 kilos à bout de bras". Conséquence : le corps cède de plus en plus souvent face aux attaques de la compétition. La moto dresse chaque saison le bilan de ses disparus. Et il lui faut aussi panser les plaies de ses pilotes. En 1985, Freddie Spencer a plongé à son tour dans la spirale de la blessure. Son bras a cessé de résister aux sollicitations de la compétition. Le meilleur spécialiste de 500 cm3 du monde a dû se résoudre à subir plusieurs opérations chirurgicales. Aucune, pourtant, n'a pu enrayer son déclin. Et le médecin a parlé d'une hypertrophie de l'avant-bras.
TOP SHOOT - A propos de sport-crash par Gérard Vandystadt
Les photos de sport sont des images fortes, belles, puissantes et esthétique. Ok ! Ca c'est le travail... ordinaire du bon photographe de sport. Un photographe qui a quelque chose dans la tête, dans l'oeil, dans l'objectif !... Alors un "top shoot" photo, c'est quoi ? C'est tout autre chose, c'est "plus" de tout..., plus de magie, de talent, de chance et de force ; la cerise sur le gâteau. C'est une plaque, une "putain de plaque", un super doc, "une couv" (1), une "double" (2), une "zoom" (3)... Ils parlent comme cela les photographes, et même parfois quand ils ont de la culture..., ils disent : un "Rembrandt", un "Frago" (4). Bref c'est une très bonne photo et c'est aussi très souvent (mais pas exclusivement), une photo de "crash", chutes, collisions, accidents de toutes sorte, c'est de toute façon une photo où il se passe quelque chose d'extraordinaire ! Une telle photo n'a pas besoin d'explication, c'est une histoire sans paroles... qui parle d'elle-même. Napoléon disait déjà quelque chose comme : "Mieux vaut un bon dessin qu'un long discours" ! Un "top shot" est signifiant, on le découvre, on en comprend le sens, l'esprit et le message aussi vite que le photographe a emprisonné l'instantané dans sa boîte au 250ème ou 1000ème de seconde ! On arrête de parler, on fait un tirage et on l'accroche au mur si l'on veut. Mais parfois ce n'est pas possible : trop dur, trop terrible, trop... horrible.
Avec la jeune femme que j'accompagnais et le photographe de voile Philip Plisson, nous étions surpris, sidérés, par la réaction du public ! Les gens compensent par le rire, pour oublier, annihiler, cacher le trouble, la douleur, l'indifférence. Réaction de défense, fuite, face à la souffrance de l'autre que l'on ne connaît pas, que l'on ne comprend pas, et donc que l'on ne peut admettre. Et puis parfois, savoir, c'est dérangeant pour l'esprit et l'habitude confortable d'une petite vie programmée. Lorsque l'autruche fait... l'autruche, quand elle se cache la tête dans le sable, rit-elle aussi pour mieux oublier sa peur, son incompréhension de l'autre ? Alors, simplement comiques, mélodramatiques, franchement saignants ou carrément difficiles... pour ces "top shoots", j'ai voulu ici adoucir ces images magnifiques de la réalité sportive par des titres drôles qui les commentent..., comme les blagues du clown triste qui portent à rire moins jaune ! Tout est spectacle, la vie n'est qu'un spectacle, alors que le spectacle continue, demain ? Toujours ? Silence... et en scène. © Gérard Vandystadt / PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993 n°1)
(ndlr (1) couverture de magazine, de journal, de livre, etc. (2) double page de magazine, de journal, de livre, etc., (3) double page pour "la photo de la semaine" dans L'Equipe Magazine : "victoire et honneur" très recherchés par les photographes de sport français. (4) Fragonard, Jean-Honoré (1732-1806) peintre français de l'amour et de la joie (tiens !), doué d'une virtuosité éblouissante (Larousse).
7 CRACKS DU CRASH par Gérard Vandystadt
Le sport, c'est la presse écrite, la télévision, la photo, j'en oublie... Les images qui remplissent les magazines, par centaines, par milliers, c'est eux, des baroudeurs, des grandes-gueules, des "foutugraphes", des types qui repeignent l'histoire en 24x36... et en couleur, avec leur technique, leur métier, leur talent et leur coeur... Pour PHOTO SPORT j'en ai rencontré sept. Je les connais depuis longtemps, on se raconte parfois nos histoires de photo sur un stade, sur un circuit de F1 ou à Lyon, à Paris, aux USA ou au Japon... Mieux, je leur ai proposé de "se raconter" en direct, entre nous et... vous ! Photographes et sportifs... champ, contre-champ, photographes... sportifs et... sportifs photographes. Les sportifs veulent des images de leurs sports ; les photographes de sport vivent à 100% les sportifs et leurs sports. Alors raconte !
Les crashes, ils connaissent, ils en ont tous vus beaucoup, de près ou de loin, ils en ont photographié des dizaines chacun, mais ils n'aiment absolument pas voir d'accidents graves. Ils ont déjà assisté de près à la mort de sportifs... mais ils savent ce qu'ils veulent : des photos de sport, d'action, de crashes ! Ca fait partie du jeu, mais ce ne sont en aucun cas des photographes de guerre ; et quand l'action est finie, le sport proprement dit, ils cessent de photographier. De la part de ces vrais pros, qui vivent dans ce milieu en respectant les sportifs, il n'y a pas "d'acharnement photographique..." sur un blessé ou sur un mort ! David Cannon, le photographe anglais de Allsport-Vandystadt Londres, spécialiste de football, m'a dit qu'à Sheffield il avait lâché ses appareils à la onzième vue, lorsqu'il s'aperçut dans son télé que les gens qu'il photographiait, coincés, étouffés les uns sur les autres dans les grillages, étaient... en train de mourir ! Il a quitté le stade et a téléphoné à Londres au boss d'Allsport, Steve Powell, pour s'excuser et lui demander son avis et ses ordres éventuels. Steve lui a dit de faire selon son jugement, son appréciation de la situation. Ce jour-là, Dave n'a plus fait de photo... (ndlr 96 morts, 766 blessés, bilan total de la tragédie du stade de Hillsborough à Sheffield - Grande Bretagne, le 15 avril 1989).
Alors, parlons photo : les grandes images de crashes sont en fait très rares, je veux dire les très, très bonnes, les instantanés intéressants, "signifiants" et techniquement réussis. Nos 7 pros recensent chacun entre cinq et douze photos de crash pour un total de 127 ans de photo à eux tous... soit 52 au total ; 0,409 par an, donc une photo "top" tous les deux ans en moyenne.
49 ans - Première photo en mai 1968, au Rolleiflex : l'évacuation de l'Odéon à Paris par les C.R.S., collabore à La Moto, Kick Magazine, Moto Journal, Moto Revue, et avec l'Agence Vandystadt depuis toujours, avant même sa création... en 1977. Travaille en Canon. Pour Jean-Pierre Boulmé, un photographe a la "baraka" pendant une saison... une série de coup de bol, puis c'est fini pour longtemps, c'est au tour d'un autre. De nombreux paramètres doivent être réunis : être là, avoir le bon matériel, la bonne focale, la bonne vitesse, le bon diaph... le métier, l'expérience conditionne beaucoup de choses et par dessus tout, il faut avoir de la chance. A l'instant précis du crash, Jean-Pierre Boulmé réagit dans sa tête en automatique. Calme total, aucune émotion, réflexe photo ! Immédiatement après il demande à son voisin s'il a le doc, évalue si la sécurité est bien faite, s'il doit aider en cas de coup dur et de toute façon ne continue jamais à photographier un blessé.
51 ans - Première photo parue en 1966 : une Alpha Roméo GTA/Tourisme conduite par Jochen Rindt dans Virage Auto en Belgique, et jamais payée... Participe à la création de l'Agence D.P.P.I., où il collabore 11 ans, pour ensuite travailler au magazine Formule 1 de Jean-Denis Nouhaillac, avec Jean Tesseyre. Photographe chez ELF depuis 1978. Diffuse quelques-une de ses bonnes photos depuis 1982 par l'Agence Vandystadt. A couvert 350 Grands Prix de F1. Travaille depuis le début en Nikon ; il est en Canon depuis un an. Emmanuel Zurini, quant à lui, estime qu'il faut être prêt à tout. C'est l'habitude, le métier. Si un "carton" survient, il pense : "chouette, un doc !" et regarde autour de lui si ses confrères, les concurrents, l'ont aussi ! Et il espère que le sien sera bon. Photographe de Formule 1 depuis 26 ans, c'est un très grand professionnel qui malgré l'expérience continue d"être sensible, touché par un accident "bien que vos sentiments s'amenuisent à cause de la distance des rapports humains entre les photographes et les pilotes modernes qui vivent... dans un autre monde..." Dans le passé, c'était différent... en 1968, il passe le week-end avec Jo Schlesser. Plus tard, sur le circuit, au moment précis de l'accident, il était là, a photographié le crash et la voiture qui brûlait. Jo est mort sur le coup. (ndlr 7 juillet 1968). Le lendemain, à l'agence D.P.P.I. (spécialisée en sports mécaniques et avec laquelle il a travaillé onze ans), ils ont décidé ensemble de ne pas publier les photos... par respect pour l'ami mort.
41 ans - Photographe depuis 1972. Première photo publiée avec un Nikon. Rédacteur à Détective, cameraman de long métrage pendant un an, collabore à l'Agence Vandystadt depuis 1978, pour laquelle il couvre entre autre, la F1. 120 Grands Prix de Formule 1. Travaille en Canon. Pour Jean-Marc Loubat, 10 Grands Prix de Formule 1 et beaucoup d'autres sports photographiés en 20 ans, la "philosophie" du métier est la même : d'abord, le réflexe, le tir instinctif sans penser. "On est prêt, exercé, entraîné, c'est le métier, notre qualité, notre mérite, c'est comme cela qu'on est "bon". Alors, on se doit, spécialement en F1, de chercher les emplacements, les angles, pour augmenter nos chances. A tout moment nous cherchons à faire de très bonnes photos, le crash peut alors faire partie de nos grandes images... Pour moi la chance c'est être là, viser l'endroit potentiel, avoir la netteté, l'exposition correcte etc. Donc aider le hasard, la chance, au cas où... La réussite, c'est un coup de bol à 80%. Soigneusement préparé à chaque instant... Mais pour le reste, photographier après l'accident, ça ne m'intéresse pas, sinon d'aider les secours si nécessaire."
35 ans - Publie sa première photo dans Moto Plus en 1980. Il collabore aussi à Moto 1 et ensuite avec l'Agence Vandystadt depuis 1986. Travaille en Canon. Jean-Pierre Lenfant a lui aussi vu plus d'accidents qu'il n'en a photographiés. "Parfois, j'ai entendu, mais pas vu et donc pas photographié... Je déclenche instinctivement, sans réfléchir, (on n'a pas le temps), je ne saute pas de joie, je reste calme et continue de photographier, mais je n'ai jamais été confronté de près à une scène... horrible. Un crash, c'est imprévu, soudain, très rapide ; souvent nous le sommes aussi, comme le chasseur... et nous souhaitons être "bons" ici comme ailleurs, dans toutes nos photos. Je ne cherche pas spécialement le crash, cela n'a pas d'importance particulière pour moi. J'ai souvent des liens amicaux avec les pilotes de moto, et je ne souhaite surtout pas les voir "se vautrer"... Mon truc aujourd'hui, c'est le surf, et je prépare aussi un reportage en Mongolie".
42 ans - Première photo en 1977 aux USA, où il vit et travaille 9 ans. Collabore avec tous les magazines de sports mécaniques dans le monde. Couvre les dragsters, l'off-road, l'indy, le moto-cross, etc. Il est pendant 7 ans le correspondant aux USA de l'Agence Vandystadt (ndlr Los Angeles). Photographe en Grande-Bretagne de 1984 à 1987, il a collaboré avec les agences D.P.P.I, Presse-Sport, Gamma, Tempsport... Travaille en Nikon.
Quand je revois la vidéo d'un crash, j'ai toujours le sentiment que ça se passe plus vite que ce que j'ai vu dans mon viseur. C'est incroyable, je suis sûr de vivre sur le terrain l'accident au ralenti, mise au point, cadrage, "suivi" de l'action, déclenchement, c'est presque impossible à imaginer quand on revoit le film. Le cerveau "freine" l'action... dissèque chaque plan que je perçois, et j'ai le temps de travailler... Bref, on est entraîné, formé, conditionné, et donc très rapide, c'est le métier ! C'est Sportif. Quand l'action n'est plus dans le cadre, trop près, trop loin, je ressens un mélange de satisfaction et d'angoisse. Je doute, la vitesse était-elle bonne ? La lumière ? Je vérifie trois, quatre fois avec la cellule, il y a aussi l'intox des autres photographes... Quelques minutes après, je travaille à nouveau sur la suite de la course... Un jour, j'ai vu 80 photographes en "paquet", et deux seulement avaient l'image... Télés trop longs... 78 d'entre eux avait cessé de suivre l'action après le départ du Grand Prix. Les deux en question ont eu le crash "plein pot" avec des télés plus courts...
Pour ce qui est de l'argent, il y a beaucoup de légendes qui courent. Très bêtes, très fausses. Un crash ne se publie pas plus qu'une autre très bonne photo, et encore avec le temps et sur plusieurs années. Il ne rapporte tout compte fait pas plus d'argent non plus. On le remarque cependant peut-être davantage, et certaines bonnes âmes pensent que nous nous bourrons les poches. C'est idiot et injuste. Je n'ai jamais pensé qu'un bon crash me ferait du fric, mais je suis toujours fier d'une très bonne photo, l'action c'est mon job. Nous les reporters de sport, on nous qualifie parfois de "rats", de "mouches à merde" :... j'excuse, je pardonne, c'est la légende, l'amalgame et la méconnaissance du métier qui veut ça. C'est comparer un pilote de Grand Prix à un "Hells Angels" ! J'ai vu deux morts dans ma carrière et ne tiens pas à en voir d'autres, et surtout je ne veux pas avoir à les photographier".
37 ans - Première photo en 1971 : une manifestation ouvrière publiée dans L'Usine nouvelle. Photographe professionnel depuis 1976, collabore à Moto Revue, Auto Hebdo, Echappement, Grand Prix International, ainsi qu'avec des dizaines de magazines français et internationaux. 150 Grands Prix de F1. Collabore depuis 1978 avec l'Agence Vandystadt, pour laquelle il couvre aussi les Jeux Olympiques d'Albertville et de Barcelone en 1992. Travaille en Canon. Bernard Asset a réalisé dix crashes en 17 ans et a fait cinq top shoots dans sa carrière. Il a photographié, sans le savoir un mort de loin au 500mm, dans la fumée d'un accident de F1 au Canada en 1981, c'était Ricardo Paletti. Pour Bernard, un crash au départ d'un Grand Prix, c'est normal, il faut s'y attendre, ne pas se laisser gagner par l'émotion, regarder, et ne pas risquer, distrait, de ne pas appuyer ! "Il m'est arrivé de perdre quelques dixièmes de seconde ainsi... de me sentir moralement et physiquement atteint à l'instant du crash". Les photographes subissent un choc, un stress et il serait intéressant de le mesurer scientifiquement, comme pour les sportifs ! Après trois ou quatre secondes, si c'est grave, je pense au(x) pilote(s), surtout en F1. Pour la moto, je suis plus indifférent, car je suis moins proche d'eux de par le métier, car je fais beaucoup plus de F1. Mais de toute façon, je ne photographie jamais après un accident. Pour Didier Pironi, gravement blessé dans sa Ferrari, je n'aurais pas fait la photo. Mais chaque cas est différent, quand la photo est spectaculaire, qu'il n'y a rien de grave, je pense immédiatement à la parution, c'est normal, c'est mon métier, mais je ne pense pas à l'argent qu'elle va me rapporter. Une bonne photo valorise le photographe, et ma première interrogation est pour l'image. Est-elle bonne ? Est-ce que les autres l'ont faite ? Je ne le souhaite évidemment pas, et j'espère que le labo ne va pas "paner" le développement... Je souhaite faire de bonnes photos, et de ce fait aussi des crashes..., mais sans blessé !
La chance est primordiale dans un crash...pour obtenir un top shoot. En 1987, à Zeltweg, j'avais une commande très précise, une photo publicitaire pour une marque. Je me suis donc placé en conséquence dans un endroit en principe interdit : je suis resté discrètement sur une passerelle surplombant le départ du Grand Prix d'Autriche de F1. Pour un maximum de qualité, j'étais en Kodachrome 64. Ma photo devait faire la couverture d'une plaquette. Je visais les deux Williams en première ligne, cadrant le feu vert et le sponsor, donc une prise de vue large. Premier départ, OK, les deux Williams en tête... mais carton au premier virage. J'ai immédiatement été satisfait à l'idée de doubler ma prise de vue au deuxième départ. Deuxième départ, Mansell cafouille, Piquet, le deuxième pilote Williams est déjà parti... Ma photo est ratée ! Aussitôt, par habitude, j'ai recadré sur le peloton, et vlan ! Plein crash ! Ma réaction au dixième de seconde : "putain de doc" ! Merci la commande publicitaire ! La plaquette est parue avec la photo du premier départ. a/ J'avais changé de film pour le deuxième départ... mais pas mon voisin... panne sèche en pleine action... b/ Déception d'avoir fait du Kodachrome, c'est plus long à développer, et donc nul pour l'actualité... très chaude. c/ J'ai pensé... chouette ! un troisième départ ! Troisième départ, à côté de moi, il y avait comme par magie... une quinzaine de photographes arrivés de partout. La Chance n'est pas repassée. Un départ sans problème, une photo banale, pour... eux. Je jubilais... ce jour-là, il n'y eut pas un seul blessé, le rêve !
Ce spécialiste de moto-cross a vu des centaines de chutes, deux ou trois morts, et des dizaines de blessés, certains très gravement... Il y a un instinct de la chute, je suis sensibilisé, concentré à l'extrême et donc prêt... Vitesse, "baston"... cinq types chauds au départ etc. Chaque "pelle" est différente, et j'appuie à chaque fois instinctivement, c'est le métier. A la deuxième seconde du crash, je continue d'appuyer, toujours en rafales... Quand l'action est finie, j'émerge... et je pense au mec. Je pose mes boîtiers et j'aide si nécessaire. J'aime l'action, mais jamais le spectacle d'un type à terre. Je censure... La Sympathie, le milieu, la "famille", les amis, et au-delà de ça, l'humain... Merde ! "Je suis un chasseur d'images avant tout. La publication m'indiffère, et ni la notoriété, ni le fric ne m'intéressent. Je ne fais pas pour autant des photos de... guerre, mais des photos pour moi, pour ma satisfaction intérieure. Un crash ne m'a jamais "rapporté" d'argent et je m'en fous ! Mais il ne faut pas se tromper, quand la photo est dure, nous "recevons" aussi beaucoup, nous les photographes... Alors, j'ai un filtre mental, mon appareil placé entre le drame et moi, il me protège du stress, en partie... et préserve un peu ma sensibilité... Mais c'est pas facile à vivre parfois. En moto, ce sont les vertèbres cervicales qui risquent le plus. Des top pilotes sont devenus des ... légumes pour rien, pour une chute à la con !" © Gérard Vandystadt / PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993 n°1) DOSSIER / 3 - Photos du sujet : Emmanuel Zurini, Patrick Behar, Francis Bompard, Allsport-Vandystadt (USA), Gérard Vandystadt (4 photos), Vincent Kovacs, Graham Watson, Laurent Zabulon, Jean-Pierre Boulmé (3), Jean-Pierre Galtier, Allsport-Vandystadt (GB) (2), Jean-Pierre Lenfant, Jean-Marc Loubat, Marc Becker, TD (2), Richard Martin, Eric Lefeuvre / Agence Vandystadt Sports Photos.
SAINTE PHOTOGRAPHIE par Gérard Vandystadt
Les "Vies de Saint(e)s" enseignées aux gamins jadis, le... jeudi au catéchisme, n'intéressent plus grand-monde. Les éducateurs et leurs livres vertueux sont complètement dépassés au Top 50 des rêves par la discographie des "Michaël Jackson" façon fin de millénaire. Mais pour le "fun", "zapons" quelques siècles en arrière pour une séquence "caméra-flash-rétro"... époustouflante. Plantons le décor : l'époque, probablement vers l'an 30 de notre ère ; le jour, un vendredi plein de soleil... et de larmes..., le lieu, un chemin sinueux, caillouteux, chiant, qui grimpe à mort. Le héros, un agitateur public qui a suffisamment gonflé son entourage pour qu'on lui colle une couronne d'épines sur la tête et qu'on lui fasse porter lui-même son petit matériel de futur crucifié ! Deux planches de bois grossier réunies en forme de croix. L'héroïne (il y en a toujours une... non !), une certaine Bérénice, une fille bien élevée qui, mêlée à la foule, accompagne le type dans son effort. Les seconds rôles, quelques soudards en sandalettes, des Compagnies-Ratonnades-Service (C.R.S.), qui flagellent à tour de bras le condamné qui n'en peut plus. Il est pieds nus, la croix est trop lourde, il fait trop chaud, son front saigne abondamment (normal avec toutes ces épines qui lui labourent le crâne), et quelques faux-jetons anonymes (bien sûr) lui balancent des pierres en traîtres... Jésus, c'est son nom, n'est pas beau à voir. Alors donc, notre héroïne, Bérénice, toute attristée par le malheureux spectacle de cet homme encore jeune, souffrant si fort, est brisée par l'émotion ; elle ressent de la compassion... (elle a pitié, quoi !), peut-être l'aime-t-elle depuis longtemps en secret ! Bérénice va-t-elle craquer ?... Ok ! Tout est en place ? Attention, maintenant c'est historique ! Moteur... (5 images / seconde, évidemment, mais ne citons pas de marque); Bérénice craque... Elle attrape le voile de tissu blanc qui protège sa tête du brûlant soleil de Jérusalem, d'un bond dépasse les C.R.S., s'approche de l'homme qu'elle voit si malheureux et de si près qu'elle tressaille de tout son être... En un éclair, leurs regards se croisent, dans ses yeux à lui, toute la passion et la misère du monde, avec en plus des larmes dans lesquelles brillent très fort les milliers d'étincelles qu'anime le grand courage de toutes ses certitudes... (sic). (Eh oui, c'est comme ça, le grand amour, immense et définitif, pour toute l'humanité..., bande de païens modernes... et égoïstes !). Dans ses beaux grands yeux clairs, à elle, tout inondés des larmes de la révolte, flamboie l'expression magnifique de la compassion, de l'infinie tendresse dont sont capables (parfois) certaines femmes aimantes ! (re-sic). (Eh oui, c'est possible..., bande de misogynes !). C'est beau, très beau, ces secondes de pureté grandioses qui durent un siècle..., les yeux dans les yeux..., l'âme et le coeur entremêlés dans des délices... | |||
Tribune - Salmigondis La page 13O : Texte de Gérard Vandystadt - SAINTE PHOTOGRAPHIE | |||
Bon ! Arrachons-nous, et poursuivons... C'est à ce moment précis que Bérénice, dans un geste d'une merveilleuse délicatesse, approche tendrement le linge blanc du si beau visage, maculé par tant de poussière, de larmes, de sang... et que de ses si délicats petits doigts, elle essuie ce visage de toutes ces salissures, de toute cette misère... Mais un soldat est déjà là, il attrape Bérénice par un bras et, la tirant en arrière, lui lance d'une voix vulgaire : "Eh toi ! Tu veux sa photo ?!". C'est fini. Bérénice, surprise, glisse sur les cailloux du chemin et tombe à genoux dans la poussière... Le condamné est aussitôt poussé violemment et reçoit en punition de méchants coups de fouet sur tout son pauvre corps. Dans le brouillard de ses larmes, Bérénice entr'aperçoit ce si grand héros, silencieux et digne, qui s'éloigne vers le Mont Golgotha et sa tragique et grande destinée..., suivi par la foule dans des volutes de fines poussières ocre... Instinctivement, elle a conservé le linge bienfaisant qu'elle porte maintenant à sa poitrine, et qu'elle blottit contre elle de ses deux mains, comme pour le protéger de... tout danger. C'est Bon ! Coupez !!! Super, la scène est bonne du premier coup, il n'y aura pas d'autre prise, merci... à tous. Épilogue... Quelque temps après, Bérénice la "compatissante" (son nom "PHERENIKE" signifie porteuse de victoire - tiens, salut Nike ! - découvrira l'incroyable... En effet, le condamné lui a fait don d'un prodige immense. La légende dit que, reconnaissant, le crucifié laissa l'empreinte des ses traits, la "Sainte-Face" sur le tissu (actuellement conservé - ? - à Saint-Pierre de Rome). Le voile fut dénommé "verus" (= vrai) et "eikôn" (= image), étymologie gréco-latine, soit : véronique. Puis la mémoire du nom de Bérénice s'estompa avec le temps et le nouveau nom de Véronique fut couramment attribué à la "sainte femme" de la tradition chrétienne qui, grâce à son tendre geste, aurait fixé les véritables traits du Christ de la Passion... ! "Caméra-flash-rétro"... Happy end. Conclusion... Sacrée histoire, non ! Mais pour les "incroyants" (?) que nous sommes presque tous devenus aujourd'hui, il est important de noter trois choses : 1) cette image "verus-eikön" serait donc le premier "instantané", la première vraie "photographie" connue ! Et cette si gentille (et belle ?) Véronique, sûrement la première "reporter-photographe"... et cela sans le savoir ! Pour sa première et dernière... "prise de vue", elle obtint d'emblée un scoop universel ! Et en prime, le condamné lui a accordé une "exclu"... top niveau ! Comme ça, au feeling, par sympathie. Fantastique ! 2) Savez-vous, braves gens, qu'aujourd'hui un truc pareil ça n'existe plus ! La moindre petite "célébrité" de poche a son imprésario, son agent, son maquignon, sa caisse enregistreuse, ses tarifs : "Tu veux ma photo... combien tu payes ?". C'est nul, non ? Alors, vive les histoires "saintes", c'est plus clean, et au passage, "Messieurs-dames les censeurs de la presse, des journalistes et des photographes de ce XXème siècle finissant par - et pour - le fric... bonsoir !" (1). (A bon entendeur...). 3) Bonjour Bérénice-Véronique, toi je te veux bien comme "patronne des photographes". Cette histoire-là est belle par ses rêves et ses réalités de tendresse, d'humanité, de passion. L'histoire, la légende, dit aussi... que ta chevelure est devenue une constellation dans le firmament... alors, chaque fois que mon ciel est "étoilé"... j'y plonge mon regard intérieur de rêveur éveillé... © Gérard Vandystadt / PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993 n° 1) (N.B. Petit lexique pour les éventuel(le)s... ignorant(e)s. Passion : état affectif intense, amour considéré comme une inclinaison irrésistible..., parfois définitive... "Les passions de l'âme" (Descartes - 1649) (2), distingue six passions fondamentales : l'admiration, la joie, l'amour, le désir, la tristesse, la haine. (1) d'après Maurice Clavel - 1971. (2) Descartes : philosophe et mathématicien français (1596-1650). Suite au prochain numéro de "PHOTO PASSION SPORT" pour le deuxième épisode... où l'on découvrira Véronique et la... tauromachie !).
Sud Ouest, La Lettre de l'économie du sport, France info, Télé Magazine, Le Journal des enfants, Le Photographe, Rugby Magazine-FFR, Unlimited magazine-FUJIFILM, RugbyMan-FFR, Planchemag, Patinage Magazine, Le Gymnaste Magazine-FFG, PHOTO ECHOS, Tir à l'Arc Magazine-FFTA, Epargne & Finance, ParaMag, Fitness Magazine, UNIVERS Mac, Génération PC, Génération 4, Banzaï, Supersonic, SPORT U-FNSU, Gymnase Club Magazine, US FOOT, France Photographie-FPF, Escrime Magazine-FFE, Natation Magazine-FFN, Ski Nautique Magazine-FFSN et PHOTO SPORT. (Informations extraites du Press Book personnel "PHOTO SPORT Magazine N°1", de Gérard Vandystadt. 34 parutions de presse répertoriées. Articles, Echos et Annonces presse. Liste non exhaustive 1990 > 2010). 34 extraits de presse, ayant précédé et fait suite à la parution du Magazine "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine : - "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Communiqué de presse... "La création et la parution de PHOTO SPORT Magazine s'incrivent dans la logique d'une passion, celle que j'entretiens pour la presse et la photographie sportive depuis 17 ans. En 1977, l'Agence de presse Vandystadt, spécialisée dans la photo de sport naissait. Mes collaborateurs, et avec nous de très bons photographes, ont apporté une dynamique formidable, particulière, originale à la photo de sport. Une oeuvre immense, individuelle et collective... Un ensemble unique de photos que des milliers de magazines, des centaines d'éditeurs, de publicitaires utilisent et publient partout dans le monde. Tant dans les milieux du sport que de la photographie, nous sommes fiers d'avoir suscité beaucoup d'intérêt auprès des professionnels et des amateurs...
A la question, pourquoi aujourd'hui la presse n'a-t-elle pas son magazine de photo sportive pour exprimer, communiquer son universelle présence devenue mondiale, l'une des formes photographiques les plus en évolution, depuis les années 80, mouvement auquel l'Agence Vandystadt participe chaque jour davantage..., nous avons rêvé d'apporter une réponse...".
La présente couverture de PHOTO SPORT N°1 a été reproduite, au moins, à 34 reprises dans les publications ayant consacré un écho, ou une annonce de presse au magazine. Celles figurant dans le Press Book actuel de PHOTO SPORT" N°1. de Gérard Vandystadt. Parutions à titre d'information-presse, articles, échos de presse etc. (voir la liste ci-dessus, sources, titres, auteurs, dates et numéros des publications). Par ailleurs, 18 photographies diverses - répertoriées à ce jour, 1993-2010, oeuvres des photographes (salariés ou indépendants) diffusés par l'Agence de presse Vandystadt Sports Photos (Paris-France) et faisant partie du magazine SPORT PHOTO N°1, ont été reproduites parmi les 34 publications ayant consacré un écho au magazine et figurant dans le Press Book actuel de PHOTO SPORT N°1. Photos reproduites en 1993, à titre d'information-presse, articles, échos de presse etc. (voir la liste ci-dessus, sources, titres, auteurs, dates et numéros des publications). | |||
PHOTO PASSION SPORT" N°1 Photo Didier Klein, parachutisme, le Skysurfer français Laurent Bouquet | |||
Voir les autres Éditions Collector's de Gérard Vandystadt | |||
Sélection éditions : Les Collector's de Gérard Vandystadt Livres et albums photographiques de sport constituant les collections privées de Gérard Vandystadt Magazine "PHOTO PASSION SPORT N°1" Réf. n° 22 Prix de vente Collector's de Gérard Vandystadt 2010 : 40 € TTC | |||
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REPORTAGE : LE PRIX DU DANGER, Bike Messenger à New-York (8 doubles pages) :
Sélection de lettres et messages adressés à Gérard Vandystadt, à l'occasion de la parution du Magazine "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine - mars-avril 1993 :
(ndlr Michel Decron : Rédacteur en chef du magazine PHOTO. Créateur de "Visa pour l'Image" à Perpignan)
(ndlr André Fage : Conservateur en chef du Musée Français de la Photographie. Fondé en 1960 par Jean et André Fage)
(ndlr Nelson Monfort : Journaliste sportif, animateur, de télévision et de radio)
(ndlr Jacques Laffitte : Président de la Fédération Française de Parachutisme - FFP)
(ndlr Maurice Loiseau : Réalisateur, Radio Télévision Belge Francophone - RTBF.
(ndlr Marie-Hélène Dias, Attachée de Presse, Ministère de la Jeunesse et des Sports)
(ndlr Ronald Speyer : Directeur d'Omnipress International Photo Agency - Nederland)
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Retrouvez Les 75 Champions et Championnes de "PHOTO PASSION SPORT" N°1 - Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine (mars-avril 1993) - par ordre alphabétique : | ||
Djamolidine Abdoujaparov Brian Henton Oksana Baïul Surya Bonaly (1) Surya Bonaly (2) Laurent Bouquet (1) | Laurent Bouquet (2) Willy Boeykens (photographe-vidéoman) Bruno Brokken (photographe-vidéoman) Terry Butcher "Chamaco" Antonio Borrero Borrero Lu Chen | |
* Photo Gérard Vandystadt, athlétisme, décathlon-perche, chute de l'Anglais Daley Thompson, sa perche se brise, lors des Jeux Olympiques d'été de Séoul - Corée du Sud, en 1988. "Illustration complémentaire" au texte d'Alain Mercier 1993. © VANDYSTADT International PHOTO SPORT Magazine N° 1 (mars-avril 1993). | ||
Erik Comas (1) Erik Comas (2) Jim Courier (1) Jim Courier (2) Andrea de Cesaris | Max Dereta (photographe-vidéoman) Pierre Durand Edwin Eversten Téo Fabi (1) Téo Fabi (2) | |
Pages 86 : Photo Jean-Pierre Lenfant, motonautisme F3, accident (crash), du Français Rémy Louvel, lors du Grand Prix de France, à Bordeaux, en 1987. - Texte, interview de Jean-Pierre Lenfant par Gérard Vandystadt 1993. © VANDYSTADT International PHOTO SPORT Magazine N° 1 (mars-avril 1993). | ||
Sébastien Flute (1) Sébastien Flute (2) Greg Foster (1) Greg Foster (2) Memo Gracida (1) Memo Gracida (2) | Florence Griffith Edgar Grospiron (1) Edgar Grospiron (2) J.P. Houbart (1) J.P. Houbart (2) Christine Janin | |
Pages 86 : Photo Jean-Marc Loubat, Formule 1, accident (crash), du Belge, Eric Comas, sur Ligier, lors du Grand Prix d'Allemagne 1991, circuit d'Hockenheim. - Texte, interview de Jean-Marc Loubat par Gérard Vandystadt 1993. © VANDYSTADT International PHOTO SPORT Magazine N° 1 (mars-avril 1993). | ||
Didier Klein (photographe-vidéoman) Oksana Kostina (1) Oksana Kostina (2) Oksana Kostina (3) Philippe Laillet Henri Leconte (1) Henri Leconte (2) | Ivan Lendl (1) Ivan Lendl (2) Rémy Louvel Nigel Mansell Gilles Maquet (photographe-vidéoman) (1) Gilles Maquet (photographe-vidéoman) (2) | |
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Jean-Pierre Maurin (1) Jean-Pierre Maurin (2) Paco Ojeda (1) Paco Ojeda (2) Paco Ojeda (3) | Bruno Passe et Michèle Vieren (photographe-vidéoman) Isabelle Patissier (1) Isabelle Patissier (2) Ricardo Patrese (1) Ricardo Patrese (2) | |
* Photo Bernard Asset, accident (crash) entre Ricardo Patrese et Nelson Piquet au Grand Prix de Formule 1 de Monaco 1985. Image prise à la sortie de la ligne droite des stands, au virage de Sainte-Dévote, au 17ème tour. - "Illustration complémentaire" au texte, interview de Bernard Asset par Gérard Vandystadt 1993. © VANDYSTADT International PHOTO SPORT Magazine N° 1 (mars-avril 1993). | ||
Stéphane Peterhansel Didier Pironi Nelson Piquet Michel Pissotte (photographe-vidéoman) Gérard Planchenault (photographe) Christian Plaziat (1) Christian Plaziat (2) | Christian Plaziat (3) Alain Prost Nery Pumpido François Rickard (photographe-vidéoman) Kenny Roberts Kenny Roberts JR | |
Photo Bruno Bade, accident, chute du Français Denis Robin (#86, Agritubel), lors de la 29 édition du Grand Prix Cholet-Pays de Loire - France, le 19 mars 2O06. - "Illustration complémentaire" au texte d'Alain Mercier 1993. © VANDYSTADT International PHOTO SPORT Magazine N° 1 (mars-avril 1993). | ||
Véronique Roux (1) Véronique Roux (2) Thierry Sabine Daley Thompson Gérard Vandystadt (photographe) Jos Van Aert | Simon Ward (photographe-videoman) Henny Wiggers (photographe-videoman) Katarina Witt (1) Katarina Witt (2) Pirmin Zurbriggen (1) Pirmin Zurbriggen (2) | |
Dans Les Collector's de Gérard Vandystadt, voir aussi : l'édition spéciale - SPORT THE BEST OF VANDYSTADT - par "ZOOM", le Magazine International de l'Image. Le N° 142 (édition française 1988 - Réf. n° 54), le N° 85 (idem en édition espagnole 1988 - Réf. n° 55), le N° 35 (idem en édition américaine 1988 - Réf. n° 56). Publications entièrement consacrées aux photographies sportives de l'Agence de Presse Vandystadt et à son travail (de 1977 à 1988). | ||
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